Nutrition et enfants : quelles recommandations avant 3 ans ?

L’alimentation des enfants de la naissance à 3 ans, est souvent une source d’inquiétude pour les parents et les professionnels qui les entourent.  En lien avec les recommandations du PNNS, lors de cette semaine de la petite enfance, revoyons les différentes étapes pour que le nourrisson devienne peu à peu un mangeur averti.

De 0 à 4 mois :  Du lait et rien d’autre.

Le seul aliment indispensable jusqu’aux 4 mois révolus est le lait. Via l’allaitement si possible, le lait maternel étant le meilleur aliment pour l’enfant, sinon en utilisant des préparations adaptées à cette tranche d’âge.
L’allaitement est recommandé jusqu’aux 6 mois de l’enfant, et à de multiples avantages :

• Le lait maternel a une composition changeante au cours de la tétée et au long de la journée pour s’adapter au besoin de l’enfant.
• Il apporte également des anticorps qui aideront à développer le système.
• Il transmet les saveurs de ce que la mère a consommé, parfait pour habituer le petit mangeur à des goûts variés.

Si vous ne souhaitez ou ne pouvez pas allaiter, seule l’utilisation de préparations spécialement adaptées, appelées « lait 1^er âge » est recommandée jusqu’à la mise en place de la diversification alimentaire.

De 4 à 6 mois : La diversification alimentaire

A partir de 4 mois, la découverte de nouvelles saveurs est permise et même recommandée. Afin de limiter les risques d’intolérance et d’allergie, les recommandations actuelles sont de débuter ces aliments allergisants dans cette fenêtre des 4-6 mois.

Que l’introduction des nouveaux aliments se fasse le midi ou le soir n’a pas d’importance, faites au mieux en fonction de vos possibilités. Testez un nouvel goût à la fois, et pensez à toutes les familles d’aliments.

L’important est de tenir compte des envies de l’enfant, ils ne sont pas tous intéressés par s’ouvrir à de nouvelles saveurs dès leur 4 mois. Ne pas forcer à goûter vous évitera bien des frustrations plus tard.

De 6 à 8 mois : l’évolution des textures

Après la découverte des goûts, vient le moment de celles des textures. Du mixé de plus en plus granuleux aux aliments hachés puis écrasés jusqu’aux premiers morceaux, le champ des possibles s’ouvre. N’oubliez pas de faire découvrir rapidement les crudités

Peu à peu l’enfant voudra explorer la nourriture avec ses doigts, ses lèvres, laissez-le découvrir à son rythme, cela facilitera sans doute le passage de l’étape « néophobie alimentaire » vers l’âge de 2 ans.

Après 1 an : de tout, mais le lait reste primordial

A partir de 12 mois les enfants peuvent consommer de tout, en limitant cependant les produits et boissons sucrés. L’eau est la seule boisson indispensable pour accompagner les repas. Le lait reste un aliment phare, avec une recommandation de 500 ml/jour.

Les habitudes alimentaires se construisant dès le plus jeune âge, il est important de proposer un rythme stable : 3 repas/jour avec un goûter. L’enfant maintiendra ainsi son aptitude innée à gérer les quantités de nourriture nécessaire jusqu’au prochain repas.

 

Autour de 2 ans : La néophobie alimentaire

Aux alentours de deux ans, les enfants entrent dans une phase qui peut durer plusieurs années, ils refusent de goûter des aliments considérés comme « nouveau ». C’est une période normale qu’il ne faut pas dramatiser. Douceur et fermeté aideront à garder des repas sereins.

Servez le même repas à toute la famille, et s’il y a un refus pour un aliment, pas de compensation au moment du dessert ou du goûter. Associez l’enfant à l’achat des aliments, à leur préparation, misez sur de jolies présentations. Et surtout mangez ces aliments problématiques en même temps que lui. Par mimétisme, l’enfant finira par accepter d’au moins y goûter.

 

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