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L’alimentation de bébé
7 questions pour une diversification réussie

Bien nourrir son enfant, dès le plus jeune âge, est une préoccupation légitime de tous les parents, conscients que l'alimentation peut avoir un impact sur la santé future de leur enfant.
Après 4 mois révolus, votre enfant va découvrir de nouvelles saveurs. Au lait, vont s’ajouter d’autres aliments nécessaires à son développement. Pour des raisons diverses ; commodité, intérêts nutritionnels et adaptation aux besoins de l’enfant, vous allez peut-être préparer des petits-pots maison ou acheter des préparations industrielles ? 
Découvrez dans cet article, les conseils pour bien débuter la diversification alimentaire de votre nourrisson en accord avec les dernières recommandations nutritionnelles.



Diversification alimentaire nourrisson


1. Quand introduire la diversification alimentaire ?


Comme la position de bébé dans son sommeil, l’âge d’introduction des aliments, autre que le lait, a beaucoup évolué au fil des années et des connaissances scientifiques. En 2019, l’Agence de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) et en 2020, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) ont émis, dans le cadre du Plan National Nutrition Santé 4 (PNSS 4) des avis relatifs à l’actualisation des repères alimentaires pour les enfants de 0 à 3 ans. Ces recommandations ont été résumées par Santé Publique France dans un guide didactique sur la diversification alimentaire intitulé « Pas à Pas votre enfant mange comme un grand ».
Il est recommandé pour tous les nourrissons nés à terme et en bonne santé de débuter la diversification alimentaire après l’âge de 4 mois et avant l’âge de 6 mois. Il n’y a pas de différence pour les enfants à risque d’allergie (personnes allergiques dans la famille) par rapport enfants non allergiques.
Retarder au-delà de 6 mois la diversification pourrait entrainer des carences car le lait pour nourrisson ne couvre pas tous les besoins nutritionnels nécessaires au bon développement de votre enfant à partir de cet âge. La mise en route de la diversification conduit, progressivement, à une alimentation familiale vers l’âge de 1 à 2 ans.

2. Le lait reste-il toujours l’aliment de base de votre bébé ?


Oui, qu’il soit maternel ou infantile, le lait ou équivalents sont présents à chacun des repas de votre bébé. Les apports de laits et équivalents laitiers restent importants jusqu’à l’âge de 3 ans (entre 500 ml et 750 ml / jour). Dès un an, il est possible d’alterner lait de croissance et lait de vache UHT si le coût des laits de croissance grève votre budget. Il faut cependant savoir que le lait 2ème âge, utilisable de 4-6 mois à 1 an est plus riche en fer. A partir de 4 mois révolus, à la place d’une tétée ou d’un biberon, vous pouvez donner à votre bébé du yaourt ou du fromage blanc de temps en temps.
Prudence pour le fromage, veillez à proposer du fromage pasteurisé pour éviter les risques de gastro-entérite.

3. Tous les groupes alimentaires sont-ils concernés par la diversification ?


Oui, Tous les groupes alimentaires, y compris les aliments réputés allergènes, peuvent être introduits.

Les légumes et les fruits 

Leur richesse en fibres, en eau en font des aliments intéressants pour réguler le transit de votre bébé tout en agissant sur ses sensations de satiété. Votre enfant et vous y serez gagnants ! Choisissez les légumes les mieux tolérés (carottes, épinards, haricots verts…). Sous un faible apport énergétique, ces aliments, riches en vitamines, minéraux, anti-oxydants sont utiles à son développement. Leurs variétés de couleurs et de saveurs participeront à son éducation gustative. Soyez vigilant pour les légumes à ne pas ajouter de sel à la cuisson ou après celle-ci. Tous les fruits, même ceux allergisants, peuvent être proposés.
Attention, les fruits à coque ne sont pas à donner entier pour éviter des risques d’inhalation.
Seul le soja, contenant des phyto-oestrogènes n’est pas conseillé avant l’âge de 3 ans.

Les céréales et les féculents

Il est conseillé d’en ajouter à tous les repas sous forme de céréales (blé, riz, maïs, orge, avoine, seigle…) de féculents (pommes-de-terre, patates douces, manioc…) ou légumes secs (lentilles, pois cassés, haricots secs, pois chiches…). Proposez-les sous forme moulinée, en purée, ou mélangées aux légumes. Les glucides complexes représentent environ la moitié de l’apport énergétique total de l’alimentation de votre bébé.

La viande, le poisson et les œufs

Ces aliments sont riches en fer, minéral important pour la constitution de l’hémoglobine. Ils sont aussi source de protéines dont les apports sont à limiter à un seul repas par jour pour ne pas surcharger les reins de votre enfant en développement.
La viande rouge ou blanche pourra être proposée à raison de 10 g par jour, soit 2 cuillères à café de viande mixée, par année d’âge en cours : 10g avant 1 an, 20g entre 1 et 2 ans, 30g entre 2 et 3 ans. Faites attention de limiter les abats et la charcuterie.
De même pour le poisson, proposez-le 2 fois par semaine dont une fois du poisson gras (saumon, sardine, hareng, maquereau). Evitez toutefois le poisson pané.
L’œuf cuit dur pourra remplacer la viande ou le poisson. ¼ d’œuf est équivalent à 10g de viande ou de poisson.

Les matières grasses

Les lipides sont des nutriments importants pour votre bébé en pleine croissance. Le développement de son cerveau, de ses yeux, de sa peau, l’absorption des vitamines liposolubles nécessitent des apports importants en graisses. Saviez-vous que les besoins en lipides sont plus élevés chez les nourrissons que chez l’adulte ? Les lipides devraient représenter environ 45% de l’apport énergétique total avant 3 ans et plus de 50% des enfants de 18 mois à 3 ans ont des apports inférieurs.

Pour la santé de votre bébé, n’oubliez pas d’ajouter quotidiennement, dans les légumes par exemples, 1 à 2 cuillers à café par année d’âge en cours d’huile végétale, en alternant avec du beurre ou de la crème. Préférez les huiles de colza ou noix, pour leur rapport équilibré en acides gras oméga 3 / oméga 6.
Optez pour l’ajout de matières grasses crues, évitez les fritures.

Les aliments sucrés

Un point de vigilance pour votre bébé qui reconnait et apprécie le gout sucré dès le plus jeune âge. Alors pour éviter le risque d’accoutumance, évitez de proposer des biberons sucrés qui encourage cette préférence et risque d’abimer par des carries les dents de lait de votre enfant.
Pour sucrer les laitages, préférez les fruits frais en compote ou en morceaux.
Attention à ne pas proposer de miel avant l’âge d’un an en raison du risque de botulisme.

L’eau dans tout cela ?

C’est la seule boisson indispensable pour votre nourrisson. Son corps est composé à 80% d’eau, 70% à l’âge d’un an contre 60% à l’âge adulte. Rapporté au poids, les besoins en eau sont essentiels à cet âge. Le souci est que le nourrisson ne peut pas exprimer aisément sa soif et les déshydratations sont souvent fréquentes. Alors, au quotidien, mais d’autant plus en cas de fièvre, de chaleur, de troubles digestifs, proposez fréquemment de l’eau à votre bébé.

4. Il y a-t-il un ordre particulier à respecter pour introduire de nouveaux aliments ?

Non, pas vraiment. L’essentiel est de varier les découvertes gustatives de votre bébé. L’introduction des différents groupes peut se faire sans respecter d’ordre particulier. Sachez cependant que plus tôt vous introduirez les légumes, plus de chance votre bébé aura de les accepter. Il est préférable d’introduire un seul légume et un seul fruit chaque jour afin que votre nourrisson affine sa palette gustative.

5. Comment décrypter les besoins alimentaires de votre bébé et respecter son rythme ?

Le respect de l’appétit de votre enfant et de ses signaux de satiété va guider l’introduction progressive des nouveaux aliments. Il va falloir apprendre à décrypter ses besoins, au premier rang les signaux de faim : pleurs de faim, ouverture de la bouche à l’arrivée de l’aliment, battement des bras et des jambes. A l’inverse, votre bébé exprimera qu’il est repu en repoussant la cuillère ou en détournant sa bouche. Cette attention quotidienne aux signaux corporels permettra à votre bébé de grandir harmonieusement en autorégulant son appétit. Le suivi de son poids sur la courbe de croissance du carnet de santé vous aidera à bien y veiller. L’acte alimentaire rythme la vie de votre bébé.
Pensez à éloigner les écrans afin qu’il se concentre sur ses sensations et le plaisir de manger.

6. Faut-il préférer des petits-pots « maison » ou des préparations industrielles ?

Si vous avez le temps de préparer des petits-pots « maison », ne vous en privez pas. Préférez les aliments de saison, de proximité, de préférence issus de l’agriculture biologique. Soyez vigilants sur les quantités de protéines animales, de sel, de sucre, sans oublier d’apporter des graisses en quantité suffisante comme indiqué précédemment.
Si vous optez pour des petits pots industriels, ne culpabilisez pas non plus. Les préparations industrielles obéissent à une règlementation pour les enfants en bas âge. Elles sont adaptées à votre bébé et respectent les recommandations et la sécurité alimentaires. Cependant, les petits-pots industriels ne sont pas toujours bon marché et les mélanges mixés tout prêts nuisent à l’apprentissage gustatif. Ils offrent moins de variété que le fait maison en termes de goûts et de textures.
Attention à la quantité. Ce n’est pas parce que les aliments sont contenus dans un petit pot qu’il faut le donner entier à votre bébé.
Soyez vigilant à ne pas resaler les préparations industrielles, elles le sont déjà. En revanche, elles manquent parfois de matières grasses qu’il faudra ajouter dans les quantités recommandées ci-dessus.

7. La diversification alimentaire influence-t-elle la santé future de votre bébé ?

Une étude suédoise publiée dans le journal BMJ Gut en janvier 2024 a analysé les données de deux cohortes d’enfants de la naissance à l’adolescence. Les chercheurs du département de pédiatrie de l’université de Göteborg, en Suède, ont mis en évidence qu’une alimentation de bonne qualité intégrant des fruits et légumes et du poisson dans l’alimentation des enfants en bas âge diminuerait le risque de développer des maladies inflammatoires intestinales plus tard dans la vie. Les auteurs suggèrent que des choix alimentaires à l’âge d’un an sont cruciaux pour la santé à venir de l’enfant.


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Pour aller plus loin- Références

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/alimentation-0-3-ans/debut-diversification-alimentaire
• Bocquet A, et al. Les nouvelles recommandations du PNNS sur la diversification alimentaire. Perfectionnement en Pédiatrie (2022), https://doi.org/10.1016/j.perped.2022.04.005
https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/depliant-flyer/nouvelles-recommandations-pour-la-diversification-alimentaire-des-enfants-de-moins-de-3-ans-l-essentiel
https://www.mangerbouger.fr/ressources-pros/elaboration-des-recommandations-nutritionnelles/les-recommandations-sur-la-diversification-alimentaire-des-enfants-jusqu-a-3-ans
• Early- life diet and risk of inflammatory bowel disease: a pooled study in two Scandinavian birth cohorts. Guo A, et al. Gut 2024;0:1–11. doi:10.1136/gutjnl-2023-330971

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